mardi 27 août 2019

Le tome 2 continue - chapitre 2

Pour comprendre le tome 2, est-il nécessaire de lire le tome 1 ? m'a-t-on demandé...
- Le 2 est une continuité du 1. En le lisant, vous apprendrez comment elle rencontre Ronaldo... 
Pour découvrir le premier opus, cliquez ICI

En tout cas, le chapitre 2 " à la conquête de Ronaldo" est terminé et vous pouvez le lire dès à présent ! 
Bonne lecture  




«Il y a ce qu’on a fait de toi, il y a ce que tu fais de ce qu’on a fait de toi !» 


2


Ma grossesse fut le fruit de l’unique nuit d’amour d’un soir d’été.
Lorsqu'il m'annonça m'avoir personnellement choisie, R. fut aussi content que moi d'apprendre que j'étais déjà enceinte de lui. Je n’avais même pas encore signé de contrat. Cette nouvelle fut l’occasion de réduire la durée de notre accord !

Dorénavant tout serait écrit, m'avait-il dit ; ma grossesse se déroulerait chez lui dans son pays, je devais disparaître aussitôt la naissance de l’enfant !
Avec Mag, on connaissait les alinéas du contrat sur le bout des doigts. Ensemble, nous avons réécrit une version pour ma famille. Car personne ne devait connaître l'existence du contrat qui m’unissait à R. 
La première difficulté fut d’annoncer mon départ impromptu ; la deuxième fut de révéler l’identité de l’homme avec qui j’allais vivre cette grande histoire d’amour (version retravaillée).
Comme je le pressentais, mon annonce fit l’effet d’un choc, d'un tollé d’indignations. 
Les questions, nombreuses souvent répétitives, provoquèrent confusion et désarroi, une ambiance très éloignée des festivités de fins d’années. Ils se mirent tous à m’embrouiller, à m’interdire de partir, et voulaient même que je l’appelle.
Je consentis à montrer sur mon portable, des photos de lui, de nous, de l'unique soirée que nous avions vécus enlacés. Et puis troisième choc ! 
Je leur ai dévoilé mon ventre à peine arrondi !
Immédiatement, de cinglantes remarques accompagnèrent les blessantes réflexions qui assommèrent mon cerveau sensible. Je ne savais plus comment ré-agir, et même lorsque j’étais silencieuse, la violence des mots continuait de marteler mon cerveau en détresse. La répétition des questions ne me laissèrent aucun répit : 
« Comment l’as-tu rencontré ? Comment as tu fait pour qu’il te repère, toi l’anonyme!? Pourquoi n’est-il pas là ? Appelle-le, on va lui parler

Heureusement, je connaissais par cœur le texte qu'on avait écrit avec Mag, en peu de temps j’étais devenue comme un de ces politiciens qui s’évertuent à dissimuler une vérité, grâce à un discours mille fois récité...Car il fallait me convaincre d’une chose "je ne mentais pas, c’était la vérité qui se trompait" ! 

Le plus difficile fut de gérer ma mère, plus coriace, plus sensible aussi. Elle était farouchement opposée à admettre le futur peu ordinaire que je lui servais avec conviction. Ses yeux embrumés par une mélancolie et un désespoir mêlés laissaient peu de place à la compréhension. Elle me fixait étrangement comme si j’avais perdu la raison, la clef d’une énigme.

J’essayai comme je pouvais, de les rassurer tous. 
Cette nouvelle vie était si loin de la normalité. Ce soir là, j’ai eu beaucoup de difficulté à avaler mes morceaux de dinde farcie aux marrons, car le rythme imposé par leurs questions sans relâche, me rendait nerveuse.

Lorsque la bûche glacée arriva sur la table annonçant le début de la fin du repas, j’étais lasse comme si j'avais couru le marathon de New York en escarpins.
Ce qui devait arriver arriva…La tension se libéra. Au préalable, le tremblement dans mes jambes, puis dans mes bras, et puis ce corps traversé par des spasmes à intervalles réguliers.

La meilleure solution fut de quitter la table, mais je l'ai quittée avec une énergie rageuse, jetant mon verre de vin rouge violemment sur le sol carrelé qui se répandit comme une immense flaque de sang. 
J’ai lâché bruyamment la chaise en même temps qu’un cri effroyable, presque animal, un hurlement d’une profondeur abyssale qui exprimait le désespoir. 
Fin de clap…

À l’heure où j’écris ces lignes, je trouve maintenant ma sortie presque théâtrale. Le lendemain ma mère m’appela, et insista pour m’accompagner le jour de mon départ. Je ne lui refusai pas, même si je craignais qu’elle découvre beaucoup trop sur mes motivations et celles de R.
Savoir que je partais pour être mère porteuse aurait fini par l’achever ! 

Heureusement elle ne m’a jamais accompagnée…

Pour la "rassurer", je lui ai envoyée un selfie de moi et de l’avion en arrière plan, celui même qui conduisait vers ma nouvelle vie !
Imaginez un peu les fêtes de fin d’année, rien de comparables avec celles que j’avais connues jusqu'alors, pourtant malgré tout cela j’étais persuadée d’une chose que le meilleur restait à vivre !

Il était temps de lâcher la main de la jeune femme réservée, timorée, un peu gauche, accaparée par un quotidien, sans frénésie, pour enfin prendre mon envol, pour vivre une aventure dont je ne savais rien en montant dans l'avion !
Marcher sans s’arrêter était dorénavant ma seule devise, celle qui me tiendrait éveillée jusqu’au bout.



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