Chère lectrice, cher lecteur,
Certains lecteurs m'ont demandé de poursuivre l'aventure du premier tome du roman "à la conquête de Ronaldo".
J'ai donc décidé de les écouter...
Sur mon blog, je partage les quelques chapitres déjà écrits, en espérant mener à terme le projet...Evidemment n'hésitez pas à participer... et à découvrir le premier tome au format numérique, Cliquez ici !
Bonne lecture
Premier chapitre du tome II "à la conquête de Ronaldo" :
1
"Il n’y a pas de vérités, il n’y a que du cinéma"
Cette année commençait sur les chapeaux de roue.
En traversant les allées de l’aéroport perchée sur mes talons
hauts, mon passé s’est invité sans
crier gare, en flash, comme le deux-pièces pourri que j'habitais depuis presque 10 ans, mon crédit voiture, les fins de mois difficiles à faire les fonds
de tiroir pour trouver deux-trois pièces, les soirées entre amis se
terminant par les sempiternelles discussions sur notre vie si
monotone qu’elle en devenait presque pathétique. Des images
fugaces assiégèrent sans ménagement mon cerveau vulnérable !
Évidemment
la rencontre avec R. avait tout chamboulé, l'avenir, le présent,
mes certitudes...c’était comme si dorénavant je pouvais
boire une bouteille de champagne à six cents euros assortie d'une assiette de homard, ou bien m'acheter un sac
Vuitton,
un ensemble Chanel, une bague unique avec un saphir et les initiales de Ronaldo à l'intérieur comme gage de notre amour éternel…Je m'égare...
En tout cas, j’entrevoyais
à cet instant précis, une vie très éloignée de ma routine habituelle coincée entre quatre
murs d’un pauvre appart’ en loc. !
Bizarrement
tout ce qu’on nomme «richesse», cette vertu que l'on ne m'avait
pas transmise à la naissance, tout ce luxe fondait littéralement
sur moi comme une glace à la vanille trop longtemps exposée au
soleil...
Pourtant j'ai toujours eu cette certitude que ce qui me préoccupait le plus dans la vie était bel et bien mon célibat. Je tenais absolument à rencontrer L’Amour, l’Unique, le Grand, celui qui fait jaillir les plus grands poèmes, celui même qui permet de gravir les sommets sans manquer d’oxygène en nous faisait oublier le fardeau de nos vies de simples mortels. Depuis
mon coup de foudre avec R., j’avais un seul but : espérer qu’il tombe amoureux autant que moi.
Ainsi
lorsqu’à l’aéroport, je suis passée
sans m’arrêter devant la file d’anonymes
qui
attendaient
sagement
leur tour pour
enregistrer leurs bagages, j’eus comme un vertige, une sensation de plein et de vide simultanés qui combattaient mon cerveau avec cette étrange et presqu'irréelle impression que je devenais subitement quelqu’un d'important.
Ce
jour-là, accompagnée de mes deux valises : l’une de souvenirs,
l’autre remplie de vêtements imitation soie un peu comme ceux de la garde de robe des stars qui photographient continuellement leur bonheur lisse et parfait sur les réseaux
sociaux, balayant ainsi d’un revers de clic toute la misère du
monde.
Dans
l’avion privé qui m’emmena jusqu’à Lisbonne,
malgré le confort de l’habitacle volant, ma fragilité m’incommoda si violemment que des doutes tenaces en
surgirent. Prenais-je la bonne direction ?
Je
n’avais pas pris la mesure de mes actes jusqu’à ce que mon cul
soit posé sur ce fauteuil pourtant si confortable.
J’étais
incapable de décrire ce que je ressentais au fond, encore moins de
noircir le Moleskine que Mag m’avait offert avant mon départ.
Au
moment de la remercier, elle avait ajouté :« Écris tout ce que
tu vois, ce que tu ressens, livre-toi comme tu le fais avec moi…Quand tu auras la
nostalgie de nos discussions, tu trouveras peut-être un
réconfort dans l’écriture !»
Il
ne remplacera jamais Mag, et ses conseils avisés, ses idées, ses encouragements
renouvelés, son implication.
L’avenir
me paraissait à la fois beau et obscur, sorte de
clair-obscur...si éloigné de ce que j’avais l’habitude
de vivre, de mes origines, tout cela paraissait dépasser
l’entendement !
Une
phrase de Bukowski m’apaisa un peu: «l’homme équilibré n’a pas
toute sa raison». Malgré tous mes doutes, je
voulais vivre cette expérience pour le pire ou le meilleur, il était clair que je voulais convaincre R. de m’aimer, de m’épouser et de fonder une
famille. Rien que ça !
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