lundi 24 juillet 2017

Chapitre 2 tome II

Plus de 200 lectures pour le premier chapitre du tome 2 de mon roman "à la conquête de Ronaldo" c'est vraiment bien, mais vous n'avez pas laissé votre avis...J'espère que le deuxième chapitre vous inspirera...Hâte de vous lire ! 
Bonne lecture !


Chapitre 2

J’ai choisi les fêtes de fin d’année, un moment de joie et de fraternité, pour annoncer à ma famille mon départ.
Aurais-je du partir sans rien dire ? Mag connaissait les lignes du contrat par cœur. Pour ma famille, nous avons réécrit une version allégée. Le contrat devait rester secret, comme indiqué dans un des alinéas. Personne ne devait connaître le document qui m’unissait à cet homme si célèbre. Je devais rester un fantôme, n’existant qu’à travers les lignes d’un contrat vite oublié lorsqu’il obtiendrait ce qu’il voulait…
A ma famille, il était difficile de leur cacher l’identité de la personne avec qui j’allais vivre. J’ai donc révélé le nom du célèbre joueur de foot pour qui je partais vivre ma belle histoire d’amour (version retravaillée).
Cette version n’allait pas tellement leur plaire. Ce fut un véritable séisme émotionnel lorsque j’ai annoncé partir m’installer avec lui, dans sa luxueuse villa à Lisbonne.
Les questions ont commencé à s’accumuler, tout le monde s’est subitement mis à brailler, à vouloir m’embrouiller, à me traiter de menteuse, à m’interdire de partir, à m’obliger à le contacter, ils voulaient le recontrer. Pour atténuer leurs angoisses, j’ai consenti à montrer des photos de lui, de nous, de la soirée que nous avions passé qui révélait notre proximité, puis je leur ai montré mon ventre qui s’arrondissait...Deuxième choc !
Leurs doutes, leurs cruelles remarques et leurs questions souvent cinglantes, ayant pour but de tout saccager, ont affolé mon cerveau que j’essayais de raisonner.
J’essayais d’éloigner ma part d’ombre, car je ne voulais pas m’emporter, me brouiller, partir fâcher, ni déclencher aucune violence. Mais même le silence ne m’avait pas été favorable.
«Comment l’as-tu rencontré et séduit ? Comment as tu fait pour qu’il te remarque, toi l’anonyme!? Pourquoi n’est-il pas là à tes côtés aujourd’hui ? Appelle-le on va lui poser des questions !»
Je n’avais jamais aucune bonne réponse. Heureusement, avec Mag on avait préparé un texte en béton que je connaissais sur le bout des doigts pour l’avoir mille fois récité. Comme un politicien qui s’évertue à dissimuler la vérité, je leur servais le même discours, les mêmes phrases, à la virgule près...
Le plus compliqué fut de gérer l’émotion de ma mère qui se révéla plus coriace que les autres. Elle ne comprenait pas pourquoi je ne l’avais prévenu ; et refusait catégoriquement le futur que je lui servais avec conviction.
Vexée, abattue par autant de mauvaises nouvelles, il lui était insupportable de me voir partir dans une semaine…Aussi vite, avait-elle répété, qu’est-ce que c’est que cette histoire, lançait-elle, les yeux embrumés. Elle me scrutait essayant de percer la femme qu’elle ne connaissait pas.
Je tenais bon, accrochée à ma chaise essayant d’avaler calmement quelques morceaux de dinde farcie aux marrons. À peine avalée, je devais me concentrer pour faire une réponse cohérente, sans m’embrouiller, devais exceller dans l’art de me répéter.
Une question devait obligatoirement avoir une réponse. Le rythme était infernal. Pire j’avais presque l’interdiction de boire un verre d’alcool sous prétexte de raconter des salades.
Lorsque la bûche glacée arriva, j’étais épuisée, c’est comme si j’avais couru le marathon de New York en escarpins sans préparation. Et ce qui devait arriver arriva…Lasse, la tension retenue jusqu’alors se libéra.
Ma patience m’échappa subitement ; des visions trash comme la bûche de Noël fracassée sur la tête du chat qui, gisant au sol, se relèverait difficilement de ces blessures, des visions comme celles là, des visions de rébellion provoquèrent un tremblement dans ma main droite atteignant rapidement la main gauche, toutes deux devenues incontrôlables. D’abord mes mains, puis mes jambes pour prendre possession de tout mon corps. Ce que j’avais tant redouté s’installa définitivement.
À la énième question «pourquoi tu fais ça, pourquoi tu pars, pourquoi avec lui» j’ai craqué, je me suis levée, quittant la table avec rage, puis le salon en hurlant mon désespoir à leurs gueules de dégénérés…Au passage, quelques verres cassées, la bûche éparpillée en mille morceaux, mais heureusement le chat indemne, je ne devais partir précipitamment car je ne pouvais plus les regarder, les entendre.
Maintenant au moment où j’écris ces lignes, je trouve ma sortie presque théâtrale.
Marcher, toujours marcher sans m’arrêter était dorénavant ma seule devise, celle qui me tiendrait éveillée jusqu’au bout.
Le lendemain ma mère m’appela pour s’excuser. Cependant elle insista pour m’accompagner le jour de mon départ. Je ne lui ai pas refusé, mais je craignais qu’elle découvre le contrat qui me liait à l’homme de ma vie. Savoir que j’étais mère porteuse aurait fini de l’achever, un vrai désastre…mais heureusement elle n’est jamais venue avec moi, trop sensible trop peureuse, je ne sais pas...
Imaginez donc un peu cette fin d’année, pas la meilleure de ma vie, mais j’étais persuadée que le meilleur restait à venir.
Il était temps de lâcher la main de celle que j’avais toujours été, m'éloigner de la jeune femme réservée, timorée, un peu perchée, accaparée par un quotidien sans mouvement pour enfin prendre mon envol !


Pour découvrir le premier tome au format numérique voici le lien ICI

En cliquant sur la couverture vous pouvez lire le chapitre 3


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