mercredi 16 février 2022

Chapitre 3 "Le jour où tu arrêteras de courir, c'est le jour où tu gagneras la course"

 

J-34


            L'ordinateur n’est pas juste un truc pour s’amuser, c'est mon outil de travail dès 8h30. Taper aux portes des entreprises n'a jamais été recommandé. D’ailleurs cela n’a jamais fonctionné de cette façon, en traversant la route par exemple, encore moins pour un poste d'employé de bureau…

Avant mes candidatures étaient envoyées par la poste, maintenant c'est grâce à mon meilleur allié, l'ordinateur que mon CV est jeté dans l'immensité du web. Comme une bouteille à la mer.

Les deux documents indispensables sont le Curriculum Vitae accompagné d'une lettre de motivation.

Heureusement l’endroit où je vis est agréable.

Un contraste avec la pression du vide et des portes qui claquent.

Il y a quelque temps, j'habitais un appartement. D'un minuscule bureau accolé au lit de la chambre, coincée à l'intérieur d'une pièce exiguë, plus obscure que claire, j'envoyais mes candidatures

Parfois il m'arrivait de répondre deux fois à la même annonce...

Un manque d'attention ou de motivation, les deux mon capt'aine!

Un logement s'obtient avec un salaire intéressant ou décent. Cela doit représenter bien plus qu'un SMIC. Les propriétaires sont exigeants, les loyers de moins en moins modérés. Pour la majorité, on a l'impression qu'ils ignorent l'existence du salaire minimum...

Il existe pourtant des logements sociaux à loyer modéré. Pour l'obtenir, il faut avoir soit monsieur piston ou l'assistante sociale prenant le pauvre naufragé sous son aile!

Le premier étant une affaire de réseau, le deuxième, une maman de substitution intransigeante qui ne cessera de sourciller à la moindre dépense superflue!

Ces sociétés gérant ces logements «sociaux» dit logement de cas «sosse» sont devenus de véritables machines à fric - elles font de la précarité un business - les loyers sont de moins en moins modérés!

Je vis dans un pays riche, les pauvres sont une erreur d’équation!

Les locataires sociaux traînent une sale réputation. Pourquoi les imagine-t-on avec un passé douteux? Appartiennent-ils à la catégorie des gens qui n’ont pas réussi à avoir autre chose que des problèmes d’argent, et d'embauche...?

Pour respecter le quota de la mixité sociale, certaines communes «bourgeoises» s’efforcent (pour éviter de payer les amendes) de construire des «cases bétonnées» pour les déshérités, à côté de grandes maisons avec jardin et piscine.

Le cas « sosse » est très vite repéré, surtout lorsque les enfants côtoient l’école du «village».

La barrière de classe est invisible, toutefois elle se dessine.

Les habitants des «communes» situées à côté d'une métropole se côtoient entre gens du même milieu social…

Avant, j’habitais dans un immeuble de cas «sosse», et au rez-de-chaussée le promoteur et le maire avaient eu la bonne idée d'installer un commerce.…

Chaque matin, dès 6h30 le couple de commerçants n'avait aucun scrupule au moment de lever les rideaux de fer pour l'ouverture du magasin brisant ainsi chaque jour, eh oui chaque jour, la grasse matinée de tous les habitants de l’immeuble. Le bruit retentissait dans tout l'immeuble...Je ne compte pas le nombre de matins où j'aurai pu dormir jusqu’à 9 heures...Impossible de se plaindre...

Pour ceux qui ont osé, le commerçant n'hésite pas à leur répondre :«si les gens ne sont pas contents, qu’ils déménagent!».

Tout est différent maintenant. Sur mon bureau les papiers éparpillés ne se disputent plus la place.

Dorénavant l'espace est plus grand avec un loyer raisonnable (plus bas que le loyer de mon ancien logement de cas «sosse», et sans étiquette cette fois!)

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